Le monde est laid... mais...


Tout n’est question que d’esprit qui énonce l’anxiété sous un vaste assortiment de manques de confiance et de savoir vivre. D’humanisme aussi. Peut-être. Je m’en fou.

Une fois arrachés, les nerfs n’oublient jamais. La pensée non plus, c’est impossible.
Tout ça va vous rendre fous, non attendez, vous êtes déjà fous à cause de tout ça, ou peut être simplement parce que vous le serez aussi longtemps que vous vivrez cette déchirure qui vous serre fort le cœur. Être cinglé est simplement votre droit de naissance, et témoigne en fait de votre appartenance à la race humaine. Ces enfoirés d’animaux ne deviennent jamais fous. L’air non plus. Il n’y a que nous. Mais les gens s’en rendent-ils comptent vraiment ou sont-ils simplement fous sans folie ?
Je rêve, je rêve !
N’est ce pas merveilleux ? Bien sûr.
Renonçons à tous ces petits tracas et autres questionnements débiles qu'on nous injecte dans le cerveau en permanence. Nous ne vivons que par pur hasard. Au milieu des drogues, des religions, de la politique, de la famille, du boulot, et même de l’amour. Mais aujourd’hui, nous marchons au milieu de ce troupeau. Le verbe avoir a écrasé le verbe être. Nous ne sommes plus rien, nous voulons tout !
Et vite ! Parce qu’aujourd’hui, c’est déjà trop tard. Trop tard : des voix se sont élevés. Les ombres des carcasses de ces gens qui vivent dans le gris total s'avancent vers la raison, la logique. Eux se plaignent, veulent du changement, espèrent mettre de la couleur dans leur misérable vie de merde, et quand le moment est venu, qu'une main leur est tendue, une microscopique voix leur rappelle que sortir d'un confort s'appelle de l'aventure. Et l'aventure fait peur. 

Ne nous voilons pas notre face de fion, notre vie est conditionnée par les médias, par les guichets, par les horaires, par les « on-dit que », par les « c’est comme ça qu’on fait », par les « je pense qu’à ma gueule ».
Alors qu’est ce qu’il reste ? Rien, et ce n’est pas le paradis, ici. Faut arrêter de rêver à n’importe quoi. Le monde est laid.
« Everything seems to be up in the air at this time », dit le premier prophète.
« Société, société, tu m'auras pas » dit le deuxième prophète.
« Je vais tellement t’enculer que quand tu bailleras on verra le jour », dit le dernier prophète.

La réponse implicitement contenue dans toutes ces saloperies de barrières et de raisons est que, vu le caractère désespéré de notre époque, nous devrions finalement admettre que tout ça est d’une drôlerie hystérique.
Ou pas.







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