La mer, infinie. Là-bas, au loin Des galets blessant. Des rochers à franchir. Il se tient là, entre le froid et la chaleur. Entre rien et tout. Seul, profondément seul. Il ne s'agit de rien, ou presque rien. Juste d'une marche insensée. La blancheur du paysage est une page à écrire. Il faut qu'il avance. Il le sait. Il y a tant à écrire. Il y a tant à inventer. L'histoire est en marche, le temps ne suspend plus son vol. L'heure caresse le monde des possibles. Alors il dessine son premier pas. comme une renaissance. C'est un pas décisif. La mer est une promesse enivrante pour son âme couverte de blessures. Le premier pas, puis bientôt d'autres courbes aux allures de cathédrales qui le mènent là, juste devant sa longue nuit. Il se laisse porter par le mystère marin. Il est temps de vivre. Il avance. Il s'enfonce dans le géant liquide, entre extase et chaos. Ne pas avoir peur. Laisser la vie casser les murailles. Ecouter les échos de l'horizon pour tuer l'ennui. Il est maintenant submergé. Les yeux clos sur le reste du monde, il est assis au fond de l'océan. Le silence. Plus rien que le silence. Il embrasse les vagues et dans un ultime sursaut jaillit de ce brouillard épais. Il est beau dans le crépuscule. Il a enfin accepté d'être ce qu'il est.
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