L'étrangère de sa vie

Tout avait été dit, rien n'avait encore été fait. Malade, et à l'Ouest amoureusement. Si vous saviez à quel point, elle avait peur. Mise à nue hors de sa coquille vide mais son rêve éveillé, l'alcool n'était pas son meilleur ennemi, plutôt son meilleur ami. Les volets fermés, elle eu l'impression qu'il était là, à l'intérieur. Dehors, il faisait nuit, avec une petite pluie fine comme il en tombe au fin fond des terres.
Elle est sortie en attendant. Elle s'est adossée contre la voiture pour fumer une cigarette, en cherchant l'espoir de lutter contre l'introspective des minutes qui approchent. La peur agissait comme un frein à sa productivité, à son efficacité. En levant les yeux, elle a regardé la maison. Elle ne sait pas pourquoi, elle devait être fatiguée, mais elle se plaisait dans cette dépression nocturne. Et si enfin elle se retroussait les manches, arrêtait de s'écouter, avançait dans le vide pour s'amuser et oublier ses névroses, jouer de l'alcool comme d'une thérapie et baiser la vie à tout-va.

Elle écrase sa cigarette au sol. Elle ne s'est plus jamais retournée sur la maison.