Exister loin de la réalité.


Les mots le font jouir de plus en plus chaque jour, ils l’ont rendu de plus en plus reconnaissant, meilleur dans sa façon de voir et de penser, plus profond dans ses convictions ou ses idées dans lesquelles il croyait être pleinement ancré alors qu'il ne faisait que les effleurer, plus profond dans la vie même ; ils lui ont permis de grandir, et enfin, d’exister.
Exister loin de la réalité.

Il vit entre les lignes, cours d’une lettre à une autre jusqu’à en perdre haleine. L’écriture est, en plus d’être sa raison de vivre et son exutoire principal duquel il ne peut absolument pas se détacher, un jeu fascinant, auquel il s'adonne sans aucune crainte et sans aucune souffrance, avec jubilation, tout en sourire. Il laisse son esprit s’emparer de ce qu’il souhaite, il laisse chaque sentiment s’opérer dans l’obscurité de son être, dans la région de son inconscient la plus profonde et la plus inexploitée, tout ce qui est habituellement inaccessible, fermé, interdit, devient un immense dégagement fertile, préludant une irruption de sentiments sur le papier blanc, l’indicible est dévoilé, son âme est ouverte, prête à s’ouvrir davantage, disposée à ne rien laisser flâner dans ses entrailles. Pas le moindre sentiment, le moindre mot ou la moindre inspiration. Elle s’adonne à la vie. Il se donne à la vie. Dans sa propre réalité, celle qu'il s'est forgée.

Loin de la réalité absolue. De l’abjecte réalité.

Autour de lui, tout le monde communique.
Les gens parlent.
Les gens discutent.
Parfois, et trop souvent pour ne rien dire.
Au milieu de ce charabia de gens bavards, il aime l’idée d’être là sans rien dire. Juste observer, écouter et analyser. Ne plus être et écrire ce que l’on ne peut comprendre.





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